Expositions virtuelles de la bibliothèque de l'école nationale des chartes | Fonds Casati | L'imprimerie au XVIème et XVIIème siècle | A Paris

Au XVIe siècle, Paris est le deuxième centre typographique après Venise. L' imprimerie parisienne se caractérise par une génération d’imprimeurs humanistes, érudits, habiles typographes et commerçants. Ils s’inspirent des idées novatrices d’Alde Manuce en terme d'édition et de typographie. On retiendra les noms de Simon de Colines, Josse Bade, Geoffroy Tory, Michel de Vascosan et Les Estienne.
Le titre d'imprimeur du Roi, crée par François 1er afin de distinguer les imprimeurs les plus insignes de son royaumes, est accordé dès 1539.

L'imprimerie des Estienne

L'imprimerie des Estienne

Dynastie de libraires-imprimeurs français des XVIe et XVIIe siècles, qui a compté au moins six imprimeurs du Roi.
La renommée des Estienne débute avec Henri I qui s’établit à Paris à la fin du XVe siècle. Il est l’un des premiers imprimeurs français à employer le caractère romain (antiqua) dans presque toutes ses éditions.

Les fils d’Henri I Estienne: François I , Robert I et Charles I et son petit fils Henri II (qui imprime à Genève) seront des libraires-imprimeurs réputés.
Robert adopte pour marque un olivier avec la devise : Noli altum sapere (sed time) [« ne goûte pas à la profondeur, mais respecte la »] qui restera la marque d'imprimeur des Estienne.

L'imprimerie de Vascosan

L'imprimerie de Vascosan

20. mars 2009 11:52
EMILI, Paolo. Pauli Aemylii Veronensis historici clarissimi. Paris : Michel de Vascosan, 1548.

Michel de Vascosan est imprimeur-libraire à Paris de 1530 à 1577. Il est nommé imprimeur du Roi en 1561. Il devient le gendre de Josse Bade dont il reprend l'adresse "A l’enseigne de la Fontaine", rue Saint-Jacques (dans la maison du Renard-qui-ferre).
Notice  bibliographique
Reliure:
Reliure estampée à froid du XVIe, veau brun, jeux de filets triples et fleurons Alde, et petites plaques gravées, couture sur 3 nerfs doubles, traces de rubans, titrage manuscrit du titre et de la tomaison en gouttière, roulettes dorées sur les chants.

L'imprimerie de Colines

L'imprimerie de Colines

11. mai 2009 17:47
STACE. Statii sylvarum libri V. Paris : Simon de Colines, 1530

Simon de Colines ( 1480?-1546) est imprimeur-libraire, graveur et fondeur de caractères à Paris de 1520-1546. Il succède à Henri Estienne dont il épouse la veuve. De 1522 à 1526, il fait travailler avec lui son beau-fils Robert Estienne.Il s’installe successivement dans la boutique d'Henri Estienne, rue Saint-Jean-de-Beauvais devant les écoles de Décret puis devant le collège de Beauvais et dans la grand-rue Saint-Marcel. Ses enseignes se nomment : « À l'Image Saint Jean-Baptiste » , « Au Soleil d'or » et « À l'enseigne des quatre ́Evangélistes ». Sa marque d'imprimeur représente le Temps avec la devise est «Hanc aciem sola retundit virtus ».[La vertu seule émousse celle lame]

Notice bibliographique

Reliure : Plein veau du XVIIe aux armes, dos orné à 5 nerfs, encadrement de doubles filets dorés sur les plats, tranches marbrées

L'imprimerie de Nivelle

L'imprimerie de Nivelle

01. avril 2009 14:58
JEROME (saint). D. Hieronymi Stridoniensis, Epistolae selectae & in libros tres distributæ. Paris : Sébastien Nivelle, 1588.

Sébastien ‎Nivelle (1525?-1603), est imprimeur-libraire à Paris de 1549 à 1603.
Fils de Jean Nivelle, papetier à Troyes, il travaille en association avec de nombreux imprimeurs et libraires, notamment son oncle Guillaume des Bois, puis sa veuve Michèle Guillard. En 1550, il s'installe rue Saint-Jacques à l’enseigne « Aux Cigognes ». Sa devise est "honora patrem tuum et matrem tuam, ut sis longaevus super terram". Il prend la qualité de libraire-juré en 1571.

Robert Nivelle (1558-1598) est le second fils de Sébastien Nivelle. Il exerce d’abord avec son père, "Aux Cigognes", rue Saint-Jacques, avant de s’établir à son compte vers 1587. En 1592 et 1593, il remplace son frère Nicolas dans son association avec Rolin Thierry, lui comme libraire, et Thierry comme imprimeur de la Sainte-Union. A la fin de l’année 1593, son enseigne se nomme « A la Fleur de Lys ». A partir de 1597, on le trouve à l’adresse de son frère, rue Saint-Jacques, "Aux Deux-Colonnes".

Notice bibliographique
Reliure:Reliure en parchemin souple, avec de larges rabats en tête, queue et gouttière, inscription manuscrite à l'encre noire sur le dos et simulation de nerfs avec filets à froid, fleuron au centre de chaque caisson, encadrement de double filets dorés sur les plats.

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